Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au boulot avec...

11 mars 2009

Le malaise des radiologues

Les radiologues sont les médecins spécialistes les mieux payés. Pour cette raison la Sécurité Sociale à décidé de diminuer le tarif de leurs consultations. Récit d'un radiologue dans les Yvelines.  

1 million d'euros. C'est le montant que doit débourser un radiologue qui veut ouvrir son  cabinet. Monter son cabinet seul était une pratique courante il y a une quinzaine d'année, aujourd'hui ce rêve est beaucoup plus dur. « Les rares radiologues qui veulent s'installer seuls sont découragés par une concurrence très rude. De plus, en ce moment, les banques prêtent de moins en moins », commente le docteur Frédéric Elghozi, radiologue dans un cabinet dans les Yvelines.

« Si un radiologue vient me voir pour s'installer, à moins qu'il ait un apport personnel important, je n'accepterai pas le prêt. Cela représente un risque trop importante, surtout en ces temps de crise », confirme Nicolas, conseiller clientèle dans une banque.
S'installer à plusieurs dans un même cabinet représente bien des avantages. « La spécialité de radiologue étant très vaste, un cabinet permet un accès à différents diagnostics. Le patient n'a pas à aller dans plusieurs endroits. Les appareils sont aussi plus utilisés, ce qui permet de les rentabiliser plus vite. » explique le radiologue Frédéric Elghozi.
Le patient peut faire différents types d'examens dans un même cabinet et avoir le diagnostic de ses radios quelques minutes plus tard. Plus besoin d'aller de cabinet en cabinet selon que le malade doit passer une échographie, un scanner, une radio du dos ou autre.   

Les autres médecins n'ont pas une bonne image de ces spécialistes. Un médecin généraliste à Versailles confirme « il y a une certaine jalousie vis à vis des radiologues. Cela est du en partie au fait que leurs salaires sont très élevés. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes complémentaires. » Ce qui conforte la Sécurité Sociale dans sa décision de diminuer le tarif des prestations des radiologues.

La Sécurité Sociale et les radiologues ont des relations assez particulières. Avant la généralisation des radios, les médecins étaient obligés d'opérer pour faire un diagnostic.  Alors que ces derniers ont fait diminuer les coûts de la « Sécu ». Celle-ci continue pourtant à s'acharner sur les radiologues. « La mesure sur la diminution des tarifs vise les spécialistes qui ont le plus de revenu, c'est à dire les biologistes, les cardiologues et les radiologues. Mais à force de baisser les tarifs de nos actes, nous allons passer moins de temps avec les patients. Il faudra alors compenser par une augmentation du volume d'activité. Il y aura moins de personnel para-médical ou bien le matériel ne sera pas renouvelé. Certes nous sommes une des spécialités qui gagnent le mieux notre vie, mais nous avons beaucoup d'investissement à faire» se défend ce radiologue de 58 ans.
Passer moins de temps avec le patient peut entrainer un mauvais diagnostic. Comme ça a été le cas avec l'affaire Perruche. Depuis, beaucoup de radiologues ne pratique plus les mamographies ou bien les échographies. L'affaire tient son nom de Nicolas Perruche, né gravement handicapé. Sa mère avait contracté une rubéole non diagnostiquée et n'a pas pu recourir à une interruption volontaire de grossesse. 

Tiffany Henault


Publicité
Publicité
11 mars 2009

"Avoir son entreprise? Il faut s'accrocher"

Delphine Moreaux, 25 ans, a monté son cabinet de médecine chinoise il y a 9 mois. Un rêve difficile à assumer, entre problèmes financiers et manque de clientèle.

«C’était mon rêve. Et il est en partie réalisé.» Actuellement en troisième année à l’école de médecine chinoise Lü Men, Delphine Moreaux a ouvert son cabinet il y a 9 mois à Asnières.
Après des études en psychologie, commerce, et théâtre, la jeune femme de 25 ans entend parler de la médecine chinoise, une technique qui rétablit l’équilibre du corps à l’aide de massages et d’acupression (massage des points d'acupuncture avec les doigts). «Ça a été un énorme déclic dans ma vie. J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire.»
Autorisée à pratiquer la médecine chinoise à partir de la troisième année, Delphine fait tout pour avoir son local. La jeune femme s’adresse à un ami ostéopathe pour partager son cabinet avec lui, moyennant le partage d’une partie de ses honoraires. Elle gagne en moyenne 90 euros par massage. Delphine dépose également un dossier de création d’une association à la préfecture de Nanterre. «C'est beaucoup plus simple à obtenir qu’une création d’entreprise où il faut avoir un dossier béton et peu de chance de résultat. Le statut d'association donne quand même une existence légale à ce cabinet.»

Les difficultés au quotidien

Si la jeune femme s'estime chanceuse de travailler, sa situation financière est délicate. «Je dois payer l’école - 2 000 euros par an-, plus mon loyer. Le matériel pour le cabinet est très coûteux et je suis obligée de me fournir sur eBay ou en Norvège.» Autre problème, la médecine chinoise n’est pas connue en France. «J’ai donc très peu de clients. Et je ne peux pas me payer de publicité car ça coûte cher. Au final, je suis souvent à découvert dès le milieu du mois.»
Pour s’en sortir, Delphine n’a eu d’autre choix que de trouver un emploi complémentaire. Elle travaille à mi-temps dans un institut de beauté en tant que masseuse chinoise. «Cela me permet de gagner le minimum vital. Je peux surtout me faire connaître gratuitement grâce à l'institut de beauté et me faire une clientèle pour mon cabinet.»
Une de ses amies, Rachel Dupuis, résume assez bien la situation:«Delphine n’a plus de vie, et peu d‘argent. Elle est la moitié de son temps au centre, et l’autre moitié à son cabinet. Elle s’est totalement investie dans cette affaire. Lorsqu’on passe un moment ensemble, il peut lui arriver de me laisser en plan car un client vient de l’appeler pour un rendez-vous.»
Mais Delphine ne regrette rien. « En moyenne, j’ai cinq clients par semaine, ce qui est très bien pour une débutante. Je suis plutôt bien partie, en fait. Il faut juste s’accrocher...» 

Chloé Gurdjian

28 janvier 2009

Au boulot avec... un skiman

Ne pas pouvoir profiter de la poudreuse quand on habite à côté, c'est le lot quotidien de Cédric. À 21 ans, ce jeune homme prépare les skis des touristes de fin novembre à début avril. Récit d'un métier saisonnier.

Cédric a toujours vécu au Grand-Bornand, petit village de Haute-Savoie (74), c'est tout naturellement que lui vient la passion du ski. Dés l'école primaire, il a les pieds attacher à des skis, et maintenant c'est lui qui les mets aux enfants.
Dans la boutique située au centre du village, c'est toujours le même rituel lorsqu'un enfant arrive. « Est-ce que tu peux bouger tes petits doigts de pieds dans les chaussures? » demande-t-il avec un sourire amusé. La question revient à chaque petit qui entre dans le magasin. « Dès que la saison commence, c'est le rush dans toute la station. Je n'ai pas d'horaire, je commence à 8h et ne finit pas ma journée avant 21h. Avec seulement une demi-heure de pause déjeuner! Pendant cette période je peux aussi dire adieu à mes jours de congés. » En effet, il faut du souffle pour suivre Cédric pendant une journée.

Ne pas faiblir ,

Tel est son crédo. Un café, parfois deux ou trois, et c'est parti. Le vendredi, jour le plus important de la semaine, plus le temps de discuter avec les clients. Il faut être bien organisé pour ne pas confondre le matériel des touristes qui partent et celui des clients qui arrivent. C'est le grand chassé-croisé dans la petite station de Haute-Savoie. Une fois les skis et les chaussures revenus à la boutique, tous va très vite. « Pour les chaussures, c'est facile. Un coup de désinfectant à l'intérieure et après direction le séchoir. Pour les skis, il faut vérifier qu'il n'y en ai pas un de cassé. Ensuite, il faut les farter. C'est ce qui prend le plus de temps. » Pendant que Cédric vérifie le matériel, son patron s'occupe des nouveaux clients. Le vendredi est généralement propice aux départ. Les touristes rendent leurs skis le matin, puis ils vont faire des achats souvenirs l'après-midi. Mais selon le temps, l'activité peut varier du tout au tout. Cédric commente :  « dès qu'il pleut, les touristes se ruent dans les boutiques ou restent chez eux. Par contre dès qu'il y a un rayon de soleil, ils désertent le village et filent sur les pistes. »
Le samedi, c'est la même chose, mais dans l'autre sens. Il faut servir les clients qui viennent juste d'arriver. Ces derniers sont toujours impatients de chausser les skis pour dévaler les pistes. Tout va très vite aussi.« Il m'est déjà arriver qu'un client me raconte sa jeunesse lorsqu'il allait faire du ski. Les vieux ski en bois et les chaussures qui s'attachent mal. Un temps que je n'ai pas connu, mais qui l'est toujours bon de découvrir. Parfois, de vrais amitié se lie. »
Ce rythme effréné ne dure qu'une saison. A la fin de celle-ci, Cédric peut prendre du temps pour soi. Plus de jours de congé, des horaires allégés et des pauses déjeuners de deux heures. Mais pour ce jeun homme énergique, les meilleurs moments sont ceux de la saison d'hiver. Rester à rien faire n'est pas pour lui.   

Tiffany Henault


Quelles sont les fonctions du technicien vendeur skiman ?

Le « skiman » accueille les clients en magasin de sports en station de sports d’hiver. Il doit savoir vendre et conseiller les futurs skieurs et surfeurs sur le matériel de montagne. Le skiman doit proposer un service de location adapter aux besoins de chacun. Et pour finir, il doit entretenir et réparer les skis et surfs de neige.

Quelles formations permettent de devenir skiman ?

Beaucoup de skiman n’ont pas reçu de formations particulières. Ils ont appris au contact du matériel et des clients. Il existe cependant des formations pour ceux qui veulent recevoir une formation plus encadrée. L’école du commerce du sport CNPC propose une formation « vendeur technicien de ski » sur six mois en alternance. Un stage qui coutera 2178 € aux futurs skiman.
René Collet, à Avoriaz, propose une formation de quinze jours.
Ou encore GRETA en Savoie qui propose un BTP skiman en quatre mois.

Quelles qualités sont requises pour devenir skiman ?

Ce métier s’adresse aux hommes comme aux femmes même si le travail est assez physique. Il faut savoir que le rythme de travail est souvent largement supérieur aux 35 heures. La saison se joue sur quelques mois et cela se ressent en boutique avec une cadence soutenue.

Quel salaire ?

Une responsable adjoint gagne jusqu’à 1400 € net. Pour les débutants, il faut compter un smic compléter de quelques primes de saison. La plupart des emplois sont saisonniers ce qui laisse planer une certaine précarité sur ce métier.

Sophie Jaubert

27 janvier 2009

Au boulot avec… un professeur de fitness

Dimanche 25 janvier, il est 9 heures lorsque Audrey, 25 ans, arrive au centre sportif de Bois-Colombes. La jeune femme y officie comme professeur de fitness depuis deux ans. Juste le temps d’arriver et de se mettre en tenue, avant de débuter son cours : 9 h 15, c’est l’heure du tai chi chuan. Selon Audrey, « c’est le cours parfait pour débuter la journée, car il permet de se réveiller en douceur. C’est beaucoup mieux que de l’aérobic par exemple, où vous sautez dans tous les sens, et ça met les gens de bonne humeur. Comme ça, ils ne vous parleront pas mal, après. » Car d’après la coach, « les clients ont tendance à être assez désagréables ».

Après une demi-heure de cours-détente, Peggy enchaîne avec quatre rendez-vous avec les abonnés du centre. « Le but est d’établir un programme personnalisé aux adhérents du club, pour qu’ils puissent pratiquer en fonction de leurs objectifs. C’est sympa à faire, mais il faut bien avouer que quelques fois, les clients sont un peu chiants (sic). Ils ont tendance à croire qu’ils savent mieux que vous comment il faut faire les mouvements, ou ce qu‘ils doivent faire. »

Lorsque Peggy termine ses programmes, il est déjà midi. Plus qu’une heure avant de terminer le travail. La jeune femme profite de cette heure de libre pour préparer la chorégraphie de ses prochains cours. « C’est la partie du boulot que je préfère. A la base, j’étais prof de danse, donc ça me plait vraiment de faire mes propres chorégraphies, sur des musiques que j’aime. »

Il est 13 heures, l’heure de quitter le centre, et de débuter enfin son week-end.

Chloé Gurdjian


Qu’est-ce qu’un professeur de fitness ?

Le professeur de fitness dispense des cours de maintien de la forme ou de remise en forme à ses élèves. Il peut être spécialisé dans un ou plusieurs secteurs : GEA (Gymnastique d’entretien pour adultes), step, aérobic, musculation… Il tire sa légitimité d’une formation de préparateur physique.

Quelles formations faut-il suivre ?

Il existe plusieurs formations dispensées en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) ou en CREPS (Centre Régional d’Education Populaire et de Sport) :
•    BEESMF (Brevet d’Etat d’Educateur Sportif Métiers de la Forme) : 1 an après le bac ;
•    BEMF (Brevet d’Etat Métiers de la Forme) : 2 ans après le bac ;
•    DEUST (Diplôme d’Etudes universitaires scientifiques et techniques) Métiers de la Forme : 2 ans après le bac ;
•    BE HACUMESE (Diplôme de professeur de musculation).
Les universités de Lille et de Rennes sont les plus réputées en ce qui concerne ces diplômes.
Au cours de sa carrière, le préparateur physique peut suivre des cours de spécialisation au sein de la Fédération française EPMM (Entraînement Physique et Monde Moderne) :
•    GEA (Gymnastique d’Entretien pour Adultes)
•    Musculation
•    Aérobic
•    Step
•    …

Quelles sont les débouchés ?

Les professeurs de fitness exercent généralement leur métier dans des salles de musculation ou de fitness. Les clubs de vacances et les centres de thalassothérapie font également appel à leurs services. Les professeurs de fitness sont souvent amenés à travailler dans plusieurs structures en même temps.

Combien gagne un professeur de fitness ?

Selon son expérience et son employeur, le professeur de fitness peut toucher entre 8,71 € (SMIC horaire) et 18 € brut de l’heure. Cela correspond à une échelle de 1321 € à 2730 € brut à temps plein.

Jean-Philippe Chognot

Remerciements au centre sportif de Verrières-le-Buisson (91).

14 janvier 2009

Au boulot avec… un étalagiste

P1060780_1_Pour un commerce, les vitrines sont essentielles. C’est pourquoi les étalagistes se chargent de les rendre les plus attrayantes possible tout au long de l’année. Jean-Marc, qui exerce ce métier depuis plus de quinze ans, présente les différentes facettes de son activité.

Les clients passent devant les vitrines tandis que Jean-Marc déshabille le premier mannequin. Pourtant l’étalagiste n’y prête pas attention, l’habitude sans doute. Mais surtout le stress de terminer à l’heure pour que le magasin profite pleinement des soldes qui débutent quelques heures plus tard. « Cette période est très chargée ! En quelques semaines, je dois réaliser les vitrines de Noël, du réveillon pour finir par celles des soldes. Tous les magasins me demandent en même temps, je dois vraiment être organisé et rapide ! » témoigne Jean-Marc.

Son travail s’effectue toujours de la même façon, il commence par choisir les thèmes et les couleurs avec le responsable du magasin. Jean-Marc vide ensuite les vitrines et les nettoie méticuleusement. Commence alors un vrai travail créatif avec la mise en place des décors. Il précise : « tout dépend de la demande. Certaines boutiques veulent des vitrines sobres tandis que d’autres me demandent de réaliser une véritable mise en scène des produits. » Dès la fin des promotions, il remplacera les sapins par des palmiers pour présenter les collections été. « Il faut être un peu artiste ! » plaisante Jean Marc avant de s’agenouiller pour placer les premières chemises. Et le choix ne se fait jamais au hasard : « durant les soldes, je vais  mettre en avant des produits dont les stocks sont les plus importants pour tenter de les vendre. Ce sont les remises qui attirent les clients alors que le reste de l’année ce sont mes choix ! » L’étalagiste complète : « je dois susciter de vrais coups de cœur chez les passants à travers mes vitrines. Il faut qu’ils s’imaginent porter ces ensembles mais surtout qu’ils entrent dans la boutique… Mon boulot s’arrête là ! »

Jean-Marc attaque sa deuxième vitrine rapidement, il repasse et arrange les costumes. L’étalagiste va consacrer une soirée entière à la boutique Father and son de Saint-Germain-en-Laye. Cinq heures de travail qu’il facture 900 euros à la société qui l’emploie. Il justifie son salaire : « je suis en partenariat avec cette enseigne, je réalise les vitrines de leurs boutiques dans toute la France. Chacun y gagne puisqu’ils ont réalisé une étude qui montre que leur chiffre d’affaire augmente de 25 % lorsqu’un professionnel s’occupe des mises en place. » Le salaire de Jean-Marc n’est pas fixe, tout dépend du nombre de magasins dont il s’occupe. L’étalagiste compte cependant sur un salaire aux alentours de 5000 euros net. « Je pense le mériter, je ne compte pas mes heures et j’ai beaucoup de frais de déplacement. » raconte cet homme de 45 ans. Il est minuit lorsque la façade s’éteint. Le responsable et l’étalagiste restent un instant sur le pas de la porte, ils se retrouvent deux fois par mois pour réaliser ce travail. Les veilles de soldes sont toujours plus difficiles, les prix remisés ne sont inscrit qu’une fois le magasin fermé afin de respecter la loi. Les deux hommes se quittent en jetant un dernier coup d’œil sur les silhouettes. Demain, les soldes mais aussi beaucoup d’autres mannequins à habiller.

Sophie Jaubert


En quoi consiste le travail d'étalagiste ?

L'étalagiste-décorateur conçoit et réalise les vitrines des magasins avec l’objectif de promouvoir des produits, des marques ou des services. L’étalagiste doit attirer l’attention des passants, donner aux clients l’envie d’entrer et d’acheter. C’est aussi un métier de communication commerciale, de marketing et de publicité.
L'étalagiste présente des produits, des collections ainsi que des services sur leur lieu de vente. Selon les directives données par le responsable de boutique, il choisit des produits pour créer une ambiance et imagine un décor pour les mettre en valeur. S’il s’agit d’une vitrine, il joue sur l’allure des mannequins, leurs tenues et leurs accessoires. Pour mettre en valeur un produit, l’étalagiste doit maîtriser l'art de la composition. Il doit connaître le meilleur emplacement, celui qui fait vendre. Il joue avec les lumières, les couleurs et les formes.
Les étalagistes travaillent pour les grands magasins, les centres commerciaux, les commerces de luxe ou encore les salons.

Différentes formations pour devenir étalagiste :

Pour travailler en tant que étalagiste-décorateur, il existe plusieurs formations :
• Des BTS 
- communication visuelle avec option publicité,
- design produits,
- design d’espace,
- expression visuelle avec option espace de communication.

•  Des formations assurées par les écoles des chambres de commerce et d’industrie telle que Negocia qui propose une formation « Décorateur marchandiseur ».
•  Des écoles d’art privées, comme l'école d'art appliqués MJM qui propose une formation "Décoration étalagiste".
Cependant, certains architectes diplômés se reconvertissent en tant qu’architectes d’intérieur ou décorateurs et peuvent travailler également pour des chaînes de magasins dans la confection d’étalages.

Evolution de carrière : 

L'étalagiste-décorateur peut débuter en tant que salarié d'une enseigne ou choisir de travailler en indépendant. Après une formation complémentaire il peut envisager de se diriger vers la profession d’architecte d’intérieur. La profession d'étalagiste n'est soumise à aucune réglementation officielle.

Salaire :

Le salaire d’un décorateur étalagiste débutant varie en fonction du secteur dans lequel il travaille et de son statut : artisan à son compte ou employé d’une chaîne de magasins. En tant que salarié le débutant reçoit un salaire situé dans la fourchette comprise entre le SMIC et 1 500 € par mois. S’il est installé à son compte, sa rémunération dépend de son carnet de commande.

Tiffany Henault

Publicité
Publicité
3 décembre 2008

Au boulot avec … un photographe automobile

seance_photoPas d'horaire et une vie de famille réduite. Telles sont les concessions que Laurent a dû faire afin d'être photographe dans un magazine automobile. Chez Auto-Moto, il est le seul photographe à temps plein. Récit d'une journée où Laurent enchaîne les séances photos.

Neuf heures. Laurent est déjà arrivé à la rédaction d'Auto-Moto à Levallois-Perret. Juste le temps de prendre un café et un croissant et Laurent est devant son ordinateur. « Il n'y a pas de règles, mais en général quand j'arrive le matin je transfère mes photos de la veille sur mon ordinateur. Ensuite je sélectionne les meilleures pour les présenter aux essayeurs. », explique-t-il. Derrière le terme d'essayeur se cachent en faite les journalistes de la rédaction qui essaient les nouvelles voitures. Après un essai, ils doivent rendre compte des plus et des moins de chaque véhicule sous forme de reportage. Dans la matinée, le photographe va voir Christophe – rédacteur en chef adjoint pour les essais - pour vérifier le planning des séances-photos. « Rien qu'en une journée, je peux enchaîner quatre séances-photos, avec des véhicules différents », précise Laurent.

Quel est le rapport entre une maison de retraite et une voiture ? A priori aucun, sauf que Laurent se rend très souvent à la maison de retraite de Levallois, située à deux coups de volant de la rédaction :« Si je vais là bas c'est pour une raison simple. Les murs blancs. Ils me permettent de mettre en valeur la voiture, mais aussi d'éviter les reflets. » Aujourd'hui, c'est une Honda Civic qui passe au shooting. Tout est pris en photo, des banales photos de banquettes arrières jusqu'aux moindres détails insolites - pédalier, branchement de lecteur mp3 ou encore un levier de vitesse bien travaillé. « Il faut que j'arrive à anticiper les demandes du rédacteur en chef. C'est pour cette raison que je flashe autant chaque voiture. Je peux revenir avec plus de 100 photos », souligne Laurent.

Après le déjeuner avec ses collègues, le photographe va déposer la voiture au circuit de Montlhéry afin qu'elle y soit mesurée. Un mot un peu compliqué qui signifie que la voiture est étudiée sous toutes les coutures. Tous les journaux automobile ont une personne sur le circuit charger de mesurer les voitures.
Petit rappel pour les novice dans le secteur automobile : mesurer veut dire calculer la distance de freinage, dire combien de temps met le véhicule pour passer de 0 à 100 km/h, donner la vitesse maximum, la consommation. Au circuit de Montlhéry la voiture est également mesurer, au sens propre du terme, longueur, largeur, poids ...

Derrière lui, Pierre le suit avec un Volkswagen Scirocco. Laurent récupère alors une Audi A5. « Avec Pierre, nous partons faire les photos d'action. Je connais pas mal d'endroits dans le département pour être tranquille. Lors de ces séances-photos, c'est moi qui décide quand l'essayeur arrête de rouler et prend l'autre voiture », détaille-t-il. Les deux voitures s'arrêtent en plein milieu de nulle part. L'Audi A5 est garée sur le côté tandis que Pierre commence à tourner avec le Scirocco. Laurent, pendant ce temps, s'installe pour avoir la meilleure prise de vue. Allongé dans l'herbe, il attend le passage de Pierre pour mitrailler la voiture. « Souvent, quand les gens me voient allongé dans l'herbe, ils se posent des questions. Si je suis policier ou juste un peu fou», explique Laurent.

Après une heure de séance-photo dans le froid de novembre, Pierre et Laurent retournent à la rédaction. Une fois de retour, le photographe prend de l'avance pour le lendemain et transfère ses photos de la journée sur son ordinateur. « Il est 18h30 et après, ma journée est fini. Mais parfois nous repartons faire des photos de nuit pour certains sujets. Dans ces cas-là, je ne suis pas chez moi avant trois heures du matin », conclut-il.   

Tiffany Henault


Qu’est ce qu’un photographe sportif ?

Un photographe sportif est avant tout un professionnel de l’image qui a choisi de se spécialiser dans une branche de son métier. Concrètement, tout le monde peut se dire « photographe sportif » mais devra le prouver par la qualité de ses clichés. Pour les professionnels de ce domaine, les missions sont aussi variées que les sports dont ils s’occupent : match de football, golf ou automobile… Ce domaine demande une très bonne technique ainsi qu’une grande force d’adaptation.

Quelles sont les formations possibles pour devenir photographe ?

Il existe sept écoles publiques de photographie en France. Deux sont particulièrement renommées : l’école nationale de la photographie d’Arles et l’école nationale supérieure Louis-Lumière. Ces deux cursus durent trois ans. Il existe également des écoles privées telles qu’Icart photo ou l’EFET. Les frais de scolarité sont dans les 6500 euros. Il existe également des BTS de photographie et des formations courtes pour se familiariser aux techniques photographiques rapidement.   

Quel matériel est nécessaire pour pratiquer ce métier ?

Il est toujours mieux de bien s’équiper même si cela devient très vite onéreux. Le photographe sportif est amené à travailler sur le terrain et parfois dans des conditions difficiles. Il rencontrera des problèmes de distance (match de foot, courses auto) qui l’obligeront à détenir un téléobjectif. La plupart des professionnels détiennent, à titre d’exemple, un 70-200 stabilisé ouverture 2,8 dont le coût est supérieur à 2000 euros. Viennent les problèmes de vitesse rencontrés dans la majorité des sports. Un bon boitier restera celui qui pourra faire le maximum de prise de vues en continu (nombre d’images/seconde) avec la meilleure qualité d’image. Les boitiers sont entre 1900 et 4500 euros pour des modèles professionnels de chez Nikon ou Canon.

Où trouver un emploi dans le domaine du photographe sportif ?

Il y a plusieurs possibilités. Tout d’abord devenir photographe « freelance » et proposer ses photos à différentes agences de presse et journaux sportifs. Le professionnel indépendant peut aussi créer son propre site internet afin de se faire connaitre et/ou vendre ses clichés via le net. Par ailleurs, certaines agences de presse photos sont spécialisées dans les images de sport comme DPPI tandis que d’autres couvrent les événements sportifs sans en faire une spécialité. Dans les deux cas, les futurs photographes devront démarcher ces agences et leur proposer des images.

Combien gagne un photographe sportif ?

Tout dépend de son statut. S’il est indépendant, le professionnel de l’image devra se battre afin de vendre ses photographies chaque mois sans aucune garantie. Dans le cas d’une agence de presse, il sera sous contrat et touchera entre 1500 et 3000 euros. Dans ce métier, tout dépendra de la qualité des clichés mais surtout de leur exclusivité (obtenir « la » photo que personne n’a pu avoir). Pour résumer, il est possible de vivre de ce métier mais sans compter son temps, ni son énergie face à la concurrence.

Visitez quelques blogs de photographes sportifs :

Jean-Pierre Montiel s’est crée une réputation d’homme de terrain. Ce journaliste sportif expose ici ses plus belles photos, au cœur de l’action. A découvrir sur : http://www.jp-montiel.com/

Jean-Marc Pastor a décidé de se spécialiser dans les courses de rallye automobile. Le reporter fait découvrir cet univers sur : http://www.jmpastor.com/index-fr.html

Un site intéressant puisque Jean-Luc Mège réalise des photographies dans des domaines assez variés : sport, mode et… grand reportage. http://www.photo-mege.com/reporter.html

Sophie Jaubert

3 décembre 2008

Au boulot avec... une esthéticienne

Dimanche 30 novembre. Il est 10 heures lorsque Angélique, 23 ans, arrive rue Pierre Joigneaux. Elle est esthéticienne depuis deux ans dans un institut de beauté d’Asnières (92).

Le dimanche, le centre n’est ouvert que de 10 à 15 heures. Cinq heures de travail intense, pleines de rendez-vous… en temps normal. Aujourd’hui, l'agenda est quasiment vide. La première cliente arrive seulement à 11 heures. Angélique profite de ce temps libre pour mettre en vitrine de nouveaux produits, faire des affiches publicitaires et arranger la décoration. « Être esthéticienne, ce n’est pas seulement faire des épilations. Il y a aussi une bonne part de commercial », explique la jeune femme. Avant d’ajouter : « c’est très important de faire tout ça car une partie non négligeable du chiffre d’affaires de l’institut dépend des ventes de produits de beautés. Des pancartes attractives et une jolie décoration attirent l’œil des clientes et les incitent à acheter. »

A l’approche du premier rendez-vous, une épilation, l’esthéticienne va préparer les cabines et fait chauffer la cire épilatoire. Il est 11 heures, la cliente arrive. C’est parti pour 45 minutes de travail. Au moment de payer, la cliente remarque les nouvelles affiches publicitaires et s’attarde sur les produits de beauté. Elle se décide finalement pour trois crèmes, sous l’œil satisfait de l’esthéticienne. « C’est typiquement une vente qui s’est faite grâce à la décoration que j’ai faite ce matin », déclare Angélique.

Après trois nouvelles épilations, la jeune femme attend son dernier rendez-vous. Un massage ayurvédique est prévu de 13 à 14 heures. C’est une technique indienne où la personne est massée sur tout le corps avec de l‘huile. Son but est d’« ouvrir les chacras » et de faire circuler l’énergie du corps. « Je préfère faire des massages aux épilations. Les clientes ne souffrent pas et sont plus détendues, donc plus agréables », explique Angélique.   

Une fois la dernière cliente partie, la jeune femme ne sera plus dérangée quelques fois que par le téléphone, ses rendez-vous de la semaine suivante augmentant à vue d’œil. « J’aime moyennement travailler le dimanche car je suis seule et quand il n’y a personne, je m’ennuie. En plus, 15 heures, ça fait vraiment tard pour déjeuner », déclare Angélique. L’esthéticienne occupera cette dernière heure à se refaire une manucure.

La pendule sonne 15 heures, l’heure de partir. Et d’aller manger.

Chloé Gurdjian



Tout sur le métier d'esthéticienne

Etudes

Que l’on soit bachelier ou détenteur d’un simple brevet des collèges, il est toujours possible d’envisager des études d’esthéticienne. Cependant, il va de soi que la valeur des diplômes visés augmente avec le niveau d’étude. Voici les formations principales :

  • cinq ans après obtention d’un CAP : Brevet professionnel esthétique-cosmétique. Durée : 2 ans.

En marge de ces formations, il existe de nombreuses écoles privées d’esthétique et de cosmétologie. Les formations qu’elles proposent sont plus ou moins valorisées par les employeurs. Il faut donc se renseigner auprès des anciens élèves des écoles. Leurs frais d'inscriptions sont souvent très élevés – environ 3.600 € l’année.

Profil

Les qualités requises pour prétendre à une carrière d’esthéticienne sont les suivantes :

  • parfaite hygiène
  • bonne présentation
  • sociabilité

La très grande majorité des esthéticiennes sont des femmes.

Perspectives

Les possibilités de carrière ne manquent pas pour les esthéticiennes. Trois principaux secteurs emploient des professionnels de la beauté :

  • les instituts de bien-être : ongleries, salons de coiffures, instituts de beauté, balnéo et thalassothérapies, parfumeries,…
  • les établissements de santé : hôpitaux, cliniques, maisons de repos, pharmacies,…
  • la télévision, le cinéma et la mode.

Jean-Philippe Chognot

27 novembre 2008

Au boulot avec... deux vendeuses en habillement

Il est à peine dix heures lorsque les grilles se lèvent bruyamment. Deux jeunes femmes s’introduisent rapidement dans cette boutique de prêt-à-porter située dans le centre de Saint-Germain-en-Laye. A quelques semaines des fêtes de fin d’année, Cécile et Patricia vont devoir tout mettre en œuvre pour faire « tourner boutique ». Et en ce moment, rien ne semble gagné d’avance. 

« Cette année, les clientes font attention à leur budget, ce n’est pas évident de vendre dans ces conditions ! », avoue la jeune Cécile, vendeuse depuis deux ans dans ce magasin multimarques. Elle poursuit : « Nous devons à la fois refaire les vitrines pour Noël et accueillir les clientes pour les ventes privées. » Devant la boutique, quelques femmes patientent en discutant. Mais, à peine l’éclairage est-il allumé qu’elles pénètrent dans le magasin et commencent à parcourir les rayons. Elles adressent un sourire complice aux vendeuses. Cécile se charge de les renseigner tandis que Patricia raconte : « Cette période de promotion nous permet de faire du chiffre et de fidéliser nos clientes en cassant un peu les prix. » Sur les cartons d’invitation, une promesse de -30 % pour tout achat, un argument qui semble faire recette.

Les allers-retours en réserve, à la recherche de « la » bonne taille se poursuivent. Cécile plaisante : « La seule pièce qu’une cliente va vouloir sera celle que nous n’avons plus, c’est fou quand même ! »

Les deux jeunes femmes gèrent la boutique mais leur responsable passe plusieurs fois par semaine pour faire un point sur le chiffre et livrer les commandes. Une responsabilité qu’assument parfaitement Cécile et Patricia, conscientes de la responsabilité qui est la leur.

Il est midi lorsque la dernière cliente s’apprête à sortir, un sac à la main. Derrière la caisse, Patricia vérifie chaque vente en informatique et en profite pour compter son fonds de caisse. A quelques mètres d’elle, sous la chaleur des spots, Cécile déshabille le premier mannequin. Elle explique : « Nous avons déjà installé les décors de Noël mais les silhouettes sont changées toutes  les semaines. » Autour de la jeune femme, sapins brillants et paquets emballés avec soin attirent le regard. En quelques minutes, le magasin devient un véritable chantier, les vêtements s’accumulent sur la table tandis que d’autres sont préparés pour être installés. « C’est un boulot énorme, nous devons donner envie aux clientes de s’arrêter et cela ne se fait pas en cinq minutes », raconte Patricia.

Il est plus de deux heures lorsqu’elle part déjeuner, laissant Cécile seule pour une heure. Le rythme ne faiblit pas, il faut noter et afficher les prix en vitrine, faire le réapprovisionnement des rayons et ranger l’ensemble du magasin tout en s’occupant des clientes. Un travail difficile qui ne laisse pas de place pour s’asseoir. Cécile s’arrête un instant, l’air fatigué. Elle sourit : « Eh oui, ce n’est pas toujours facile ! Nous sommes debout toute la journée et certaines clientes ne sont pas toujours agréables. » Mais la jolie brune avoue adorer son travail et particulièrement le milieu de la mode. Lorsque Patricia la retrouve, elles poursuivent ensemble les vitrines tout en plaisantant.

Les deux vendeuses ont partagé de nombreux moments, certains plus fous que d’autres comme le raconte Patricia : « Un jour, un garçon est venu pour offrir un cadeau à son amie. Lorsqu’il a demandé à Cécile d’essayer la robe, j’ai senti qu’il était là pour regarder et non pour acheter ! Et puis, il s’est jeté sur elle avant de s’enfuir. » Une anecdote qui fait sourire les deux amies, elles s’interrompent pour saluer une nouvelle cliente. « N’hésitez pas si nous pouvons vous renseigner… » Et elles font cela à merveille.

Sophie Jaubert


Saint-Germain-en-Laye est le plus grand centre commercial à ciel ouvert de l’ouest parisien. Cette ville compte plus de 850 commerces, implantés au cœur même du vieux centre ville.

Comment devenir commerçant ?

Le rêve d'être son propre patron est très répandu. Un Français sur trois a eu envie de devenir commerçant un jour. L'approvisionnement, la réception de la marchandise, la gestion des stocks, l'aménagement du magasin, l'accueil et le conseil à la clientèle, la facturation et l'encaissement font partie du quotidien du commerçant. Pour réussir il doit avoir des compétences en gestion et du talent pour la vente. Et être bon artisan ou ouvrier s'il fabrique lui-même ses produits (pâtissier, charcutier-traiteur, etc.) http://www.curiosphere.tv/dicodesmetiers/metier-commercant-229.html

Il y a deux voies pour devenir commerçant :

Après la 3e : Trois ans d'études ou quatre via le BEP pour préparer le bac pro commerce. Pour être artisans fabricants, les étudiants doivent suivre une formation spécifique.

Ou

Après le BAC : Deux ans d'études pour préparer un BTS management des unités commerciales, un BTSA technico-commercial, un DUT techniques de commercialisation, ou trois ans en école de commerce et de distribution, ou en institut de force de vente.

Comment faire pour monter son commerce ?

L'inscription au Centre de formalités des entreprises (CFE) constitue le véritable acte de naissance de l'entreprise. Il y a ensuite quatre étapes avant l’ouverture de la boutique. Tout d’abord il faut faire domicilier l’entreprise. Ensuite, il faut effectuer les démarches nécessaires au près du CFE :

  • Immatriculation au Registre du commerce et des sociétés. 
  • Déclaration d'existence au service des impôts.
  • Affiliation à l'URSSAF et aux caisses générales de sécurité sociale.
  • Affiliation à l'ASSEDIC.
  • Déclaration à l'inspection du travail.
  • Déclaration d'intention d'embauche (en cas de recrutement immédiat).
  • Immatriculation à l'INSEE.

Les deux dernières étapes sont la création d’un compte bancaire au nom de l’entreprise ainsi que l’ouverture de livres comptable. 
www.comptanoo.com/_Publication/Dossier/D2184/devenir-commercant.asp

Le salaire

La fourchette de rémunération annuelle brute pour le vendeur se situe entre 15 853 et 66 140 euros.

Tiffany Henault

26 novembre 2008

Au boulot avec… un chargé d’études scientifiques

BoutacheUn quoi ?!? Un chargé d’études scientifiques ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette appellation barbare ? Une vie derrière un bureau… Des heures d’équations algorithmiques à trois inconnues… Au mieux d’interminables manipulations en laboratoire… « Rien de tout ça », réfute Adrien Thomas dans un large sourire. « Mon quotidien, c’est plutôt les forêts, les marais et autres rivières. Grâce à mon métier, je passe le plus clair de mon temps dans la nature. » Un luxe rare de nos jours.

Cet homme de vingt-trois ans travaille pour le Conservatoire des sites naturels de Picardie. « Mon travail consiste à analyser le plus finement possible la faune et la flore, à évaluer les menaces qui pèsent sur elles et à mettre en œuvre les solutions pour les éviter », détaille-t-il. Concrètement, le jeune diplômé parcourt la nature picarde de long en large pour détecter ici un arbre mort, là un champignon parasite. Plus tard viendra le temps d’y trouver des remèdes et de les appliquer.

En ce moment, Adrien Thomas cible ses efforts sur un étang non loin de Château-Thierry dans l’Aisne : le domaine de Boutache. « Autrefois, ce plan d’eau s’étalait sur deux hectares et demi. Aujourd’hui, sa superficie est très réduite à cause de l’envasement », explique le scientifique. L’étang est maintenant en danger de disparition. Par conséquent, il en est de même pour toutes les espèces végétales et animales qui en dépendent. La situation est critique et le chargé d’études est attendu comme un messie par cette flore en péril.

Première étape : trouver le coupable. Il ne faut pas bien longtemps à cet enquêteur écologique pour mettre le doigt dessus. Le saule cendré est dans le collimateur. Ses racines, parfaitement adaptées aux milieux humides, grignotent progressivement l’étang et l’assèche un peu plus chaque année. Deuxième étape : trouver une solution. « Il faut d’abord que l’on débroussaille bien le site. Ensuite, on pourra peut-être permettre au bétail de revenir. Comme ça, dès qu’une pousse de saule cendré sortira de terre, elle sera mangée par les animaux. » CQFD.

Ces « enquêtes » en pleine nature sont une véritable passion pour Adrien Thomas. Après une année dans le métier à aller par monts et par vaux, le jeune homme s'épanouit totalement comme en témoigne l'étincelle qui ne quitte jamais son regard. « J'ai la chance de pouvoir travailler dans un domaine qui me passionne. Je suis en plein-air à longueur de journées. Je n'aurais pas pu rêver mieux », s'enthousiasme-t-il avant d'ajouter : « C'est un métier que je conseille à tous les amoureux de la nature. »

Jean-Philippe Chognot



Comment devenir chargé d’études scientifiques ?

Les études

Ce métier est généralement accessible à partir d’un diplôme de niveau Bac+2 en écologie appliquée. Le mieux est d’obtenir un diplôme universitaire ou un BTS Gestion et Protection de la Nature.

Les chargés d’études scientifiques qui souhaitent travailler dans les parcs nationaux sont recrutés par un concours national “d’agent technique de l’environnement” ou de “technicien de l’environnement”, organisés par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. Ce concours est accessible avec le Brevet des collèges. On constate cependant que 50% des candidats reçus ont un niveau Bac+5.

Pour les agents faisant déjà partie du secteur de l’environnement, un concours interne est organisé tous les ans, avec le Conseil supérieur de la Pêche et l’Office national de la Chasse et de la Faune sauvage.

Les structures qui relèvent de la fonction publique territoriale - parcs naturels régionaux, certaines réserves naturelles - recrutent des agents ayant réussi le concours interne.

Pour les structures relevant du droit privé - associations, fondations -, le recrutement se fait à partir d’un BTS ou d’une Licence professionnelle.

Conseils pratiques

L’exercice de ce métier nécessite de nombreux déplacements sur le terrain, le permis de conduire est donc indispensable.

Un casier judiciaire vierge est nécessaire pour les agents exerçant une mission de police de la nature.

Enfin, la maîtrise de l’informatique, notamment des bases de données et des systèmes d’information géographique, est un plus lors du recrutement.

Le salaire

Le chargé d'études scientifiques débutant touche 18 000 euros par an. Il peut espérer atteindre 27 500 euros avec un niveau d'expérience plus élevé.


Chloé Gurdjian

20 novembre 2008

Au boulot avec… une correspondante de presse

« Pour certains, il s’agit d’une première expérience ou d’une activité annexe. Dans mon cas, il s’agit d’un premier pas dans le monde du journalisme », confie la jeune Hakima, correspondante locale de presse en Haute-Savoie depuis quatre ans. Elle espère intégrer le journal du Dauphiné libéré ( http://www.ledauphine.com/) à la suite de cette collaboration.

Il est à peine 10 heures lorsque Hakima sort du bus qui l’a menée à Annecy. La jolie brune se dirige à grands pas vers son lieu de travail, la rédaction du journal local. Elle a à peine le temps de prendre des nouvelles de ses collègues que la réunion de rédaction débute. La correspondante explique : « c’est un moment essentiel pour nous, il nous permet de nous retrouver et d’échanger nos idées. » Durant ce rendez-vous, les correspondants participent en proposant des idées de sujets. Situés en bout de table, Julien et Laurent, journalistes professionnels, dirigent la réunion. Ils répartissent les sujets qui devront être traités dans les jours à venir et affinent les angles des futurs articles. Après plus d'une demi-heure, Hakima repart, son bloc-note noircit de rendez-vous.

Le programme de sa journée peut toujours être bousculé par un appel de l’agence. Pour aujourd’hui, la jeune de femme de 25 ans part en reportage accompagnée du photographe de l'agence, Norbert. Ensemble, ils doivent se rendre au 27e bataillon de chasseurs alpins afin de rencontrer un petit garçon atteint d'une leucémie. L’enfant a pu réaliser son rêve et passer une journée avec des chasseurs alpins grâce à une association. Hakima questionne le garçon avec attention, elle raconte : « j’aime ce boulot parce qu’il me permet de rencontrer des gens et de vivre des moments forts. Tout cela ne serait pas possible sans mon statut de correspondante. » Un peu à l’écart, Norbert immortalise l’enfant qui effectue un tour de char, la photographie accompagnera le papier d’Hakima.

Une heure déjà et le retour se profile. La correspondante doit écrire son reportage et le rendre avant la fin de la journée, elle précise « Je ne suis pas stressée, j’ai des choses à dire et le sujet est intéressant. » À l’agence, l’effervescence est permanente, tous vont et viennent sans jamais s’arrêter. Hakima entame sa deuxième tasse de café avec le photographe pour un débriefing. Après avoir partagé avec lui la façon dont elle compte écrire son papier, la jeune femme s’installe derrière un écran et commence à taper son sujet. Il ne lui aura pas fallu plus d’une demi-heure pour le terminer, elle sourit : « ça dépend des jours, parfois je peux rester deux heures devant l’ordinateur à chercher mes mots mais la plupart du temps, tout se passe bien ! » Une dernière blague partagée avec un journaliste de l’agence avant de courir pour attraper son bus. La journée se termine ainsi mais comme termine Hakima : « je reste correspondante 24h/24, l’actualité ne s’arrête jamais alors il faut toujours rester à l’affut ! »

Tiffany Henault


Qui sont les correspondants locaux de presse (CLP) ?

Ce sont des hommes et des femmes qui viennent d’horizons divers : étudiants, retraités, personnes au foyer, salariés ou demandeurs d’emploi. Tous se retrouvent autour de leur envie de participer au travail d’information. Il n’y a donc pas d’âge pour devenir CLP, juste une motivation commune pour l’actualité.

Qu'en dit la loi ?

Selon la loi du 27 janvier 1993, modifiant la loi du 27 janvier 1987 dans son article 10, « Le correspondant local de la presse régionale ou départementale contribue, selon le déroulement de l'actualité, à la collecte de toute information de proximité relative à une zone géographique déterminée ou à une activité sociale particulière pour le compte d'une entreprise éditrice. »

Quel est leur statut ?

Les CLP sont des travailleurs indépendants auxquels on ne peut pas appliquer le droit du travail. Ils ne sont pas affiliés aux régimes d’assurance maladie-maternité et d’assurance vieillesse des travailleurs non-salariés. Ils sont donc dans une situation précaire et ne peuvent se satisfaire de cette seule activité.

Quelles sont les activités des CLP ?

Chaque correspondant s’occupe d'une zone géographique (ville, quartier…). Il peut aussi avoir une spécificité en s’occupant d’un domaine unique (comme le sport) ou d’une chronique (cinéma …). Les correspondants traitent avant tout des sujets locaux : les activités des associations (spectacles, concerts, réunions, débats), les décisions municipales ou  encore l’actualité économique, sociale et syndicale. Ils peuvent réaliser, selon la demande de la rédaction, des papiers, des comptes-rendus, des portraits ou des actualités en images.

Quelles sont les qualités des correspondants ?

Ces personnes doivent être motivées, disponibles et impliquées. Les CLP doivent aussi être véhiculés car ils  se déplacent directement sur le terrain. Tout comme les journalistes, ils doivent rester attentifs à l’actualité et transmettre les informations importantes à l’agence. Les futurs correspondants doivent également posséder de bonnes bases rédactionnelles et orthographiques afin de faciliter le travail de relecture des journalistes.

Peut-on vivre de son activité de CLP ?

Non, cette activité ne permet pas d’obtenir un revenu suffisant. Les correspondants sont rémunérés pour leur travail mais ne peuvent prétendre en vivre. A titre d'exemple, un journal de presse quotidienne régionale appliquera ces tarifs :

De 7 à 23 euros pour un article selon son importance.

De 1 à 15 euros pour une photographie.

Les frais kilométriques sont le plus souvent remboursés à hauteur de 0,29 € le kilomètre. Un CLP présent tout au long du mois peut espérer gagner entre 300 et 400 € par mois.

Quelles sont les motivations qui poussent ces hommes et ces femmes à devenir CLP ?

Intérêt pour l’information, besoin de s’investir dans la vie locale, les raisons sont variées. Pour les étudiants, il s’agira avant tout d’acquérir une première expérience enrichissante tandis que pour les retraités, cela sera avant tout une façon de rester actif et attentif.

Comment devenir CLP ?

En presse quotidienne régionale, certaines rédactions recrutent directement les CLP dans leurs colonnes. Une petite annonce suffit au recrutement. Mais tous les journaux ne recherchent pas de CLP, il est important de se renseigner avant d’effectuer une demande. Pour ceux qui désirent devenir correspondants, le plus simple reste d’envoyer un curriculum vitae ainsi qu’une lettre de motivation directement aux agences.

Pour suivre le quotidien d'un correspondant : http://correspondant-de-presse-64.over-blog.com/

Sophie Jaubert

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Au boulot avec...
Publicité
Au boulot avec...
Publicité