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Au boulot avec...
19 novembre 2008

Au boulot avec... une hôtesse d'accueil

 Lundi 18 novembre. Il est 7h50. Le jour se lève lorsque Catherine, la quarantaine, en tailleur et escarpins noirs, arrive rue du faubourg Poissonnière, dans le Xe arrondissement. Elle est hôtesse depuis près de cinq ans à l’accueil d’un gros bâtiment qui compte six sociétés. « Un emploi pratique, puisque je ne travaille que jusqu'à 13h30. J’ai donc tous mes après-midi de libres, et je peux aller chercher mes enfants à l’école », confie-t-elle.

 L’accueil se trouve au rez-de-chaussée de l’immeuble. Le long comptoir d’accueil en marbre gris fait face à une table basse et deux canapés en cuir, le tout dans les tons noirs. Il est 8h, le travail commence. Après avoir pointé, Catherine installe son comptoir, et arrange les journaux placés sur la table basse. Elle dispose de peu d’outils : deux téléphones – un pour les appels internes, l’autre pour les externes – ainsi que deux cahiers – le cahier-main courante et le cahier des appels. « Je dois noter tout ce qui se passe, dans ces cahiers : le nom des gens, l’heure d’arrivée, les raisons de leur venue, qui ils sont venus voir... »

 Pas le temps de boire un café. La première tâche survient rapidement. Le facteur arrive à 8h20, avec le courrier de tout l’immeuble. « Une soixantaine de lettres à trier en fonction des différentes sociétés, cela prend du temps ! », sourit l’hôtesse. Elle monte ensuite le courrier aux différents étages, six en tout. L’occasion de discuter avec quelques copines de bureau.

 Plus rien jusqu’à 10h30, à part le téléphone qui sonne. Chaque appel est consigné dans le cahier. Vient alors l’arrivée des recommandés. Catherine annonce la factrice et la fait monter. Puis tout s’accélère. Le téléphone externe sonne sans interruption tandis que les visiteurs affluent. L'hôtesse répond, tout en annonçant les visiteurs avec l'autre combiné, et note évidemment tout dans ses cahiers. « Ça, ce n’est rien, déclare Catherine. Certains jours, le téléphone sonne toute la matinée sans s’arrêter. Et en même temps, j’ai dix personnes devant moi qui s’impatientent pour que je les autorise à monter. »

 Le calme revient vers midi, l’occasion de prendre une pause bien méritée. Direction le sixième étage, et la machine à café. De retour à son poste, Catherine ne sera ensuite interrompue quelques fois que par le téléphone. Un instant de tranquillité utilisé à la lecture. « Je connais très peu d'emplois où on peut lire pendant plus d’une heure. C’est très agréable ! », s’amuse Catherine.


 La relève arrive à 13h30. Après un rapide débriefing avec sa collègue, Catherine s’en va. Un après-midi ensoleillé l’attend.

Chloé Gurdjian



Comment devenir hôtesse d’accueil ?

 

 Vous présentez bien, vous avez le contact facile et vous ne craignez pas la pression outre mesure… Le métier d’hôtesse d’accueil est peut-être fait pour vous. Voici les différentes voies pour épouser cette profession.

 

 S’il est envisageable de devenir hôtesse d’accueil sans diplôme, il est tout de même préférable de suivre une formation adéquate. Il en existe de nombreuses, plus ou moins recommandées. Les formations les plus valorisées auprès des ressources humaines sont les suivantes : le Bac pro « services » (accueil, assistance, conseil), la MC (mention complémentaire) accueil-réception et le BTS AGTL (animation et gestion touristiques locales).

 

 Parfois, certaines entreprises se tournent également vers des titulaires de Bacs pro « secrétariat » ou de BEP « métiers du secrétariat ».

 

 Moins indiquées, de nombreuses écoles privées d’hôtesses d’accueil existent. Le niveau, le sérieux et les exigences de celles-ci sont très disparates. Il ne faut donc pas hésiter à s’informer, notamment auprès des anciens élèves, avant de s’aventurer dans l’un de ces établissements souvent couteux.

 

 Par ailleurs, il est également très conseillé de maîtriser au moins une langue étrangère, surtout si l'on veut travailler dans des lieux touristiques. De ce fait, les employeurs embauchent volontiers des diplômés en langues.

Jean-Philippe Chognot

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